Le dimanche 28 septembre,
ensemble pour les marches des résistances.
Face à la puissance de nos luttes, ici comme ailleurs, les forces réactionnaires se déchaînent par peur de perdre privilèges, pouvoirs et profits. Austérité et démantèlement des services publics, reculs environnementaux et désinformation, attaques contre nos droits et les solidarités, oppression des minorités… Cette offensive est le symptôme d’un système en crise. Un système fondé sur l’accaparement, l’exclusion, la destruction et la militarisation. Un système qui nie la science, les limites planétaires, les violences économiques et sociales qu'il engendre et la profonde crise démocratique qu'il traverse. Un système qui ne profite qu’à une infime partie de la population.
À travers le monde, nombreuses sont celles et ceux qui se lèvent avec courage pour défendre leurs terres, leurs droits, leur dignité et les générations futures. Les citoyen·nes s'organisent, pour refuser la loi Duplomb ou dénoncer le génocide à Gaza,se mettent en grève pour gagner des droits. Ces luttes ne peuvent pas être ignorées, des victoires sont arrachées. Les imaginaires et les récits évoluent. Un autre monde est possible.
En septembre, à l'initiative de peuples autochtones de toute l’Amérique latine et dans le cadre du mouvement Draw The Line, une mobilisation mondiale s’élèvera à quelques semaines de la COP30, qui se tiendra à Belém au Brésil. Les marches des résistances ne seront pas que des marches. Ce sera un acte collectif de résistance et de création, joyeux et déterminé. Un carnaval, mémoire vivante des luttes populaires et décoloniales, porté par l'espoir autant que par l'indignation. Chaque chant, chaque banderole, chaque marionnette sera un cri pour dénoncer les responsables du chaos : les multinationales fossiles et agro-industrielles, les marchands d’armes, les ultra-riches et les forces politiques ultraconservatrices qui les protègent.
Climat !
Pour le préserver, mettons un terme à la dépendance organisée aux énergies fossiles, destructrices et obsolètes. Misons sur un avenir énergétique sobre, juste et efficace, qui renonce aux logiques d'exploitation et aux fausses solutions dangereuses qui nous détournent de l’urgence. Face aux vagues de chaleur, aux tempêtes, aux sécheresses et aux inondations qui bouleversent notre quotidien, exigeons que les travailleur·ses et les populations soient mieux protégées et accompagnées pour y faire face.
Justice !
Pour les vies brisées par l’injustice, les voix étouffées par le racisme, le patriarcat, l’autoritarisme, les peuples sacrifiés sur l’autel du profit et de la guerre. Pour la fin de la colonisation et la libération de la Palestine. Pour les populations précaires et du Sud global, les plus vulnérables et affectées par le changement climatique, qui en sont aussi les moins responsables. Pour nos familles enfermées dans des logements indignes, pour les paysan·nes qui subissent un système délétère qui ne leur permet pas de vivre décemment, pour les travailleurs·ses qui feront la transition de demain.
Libertés !
Pour vivre en démocratie et préserver nos droits élémentaires. Pour les droits des femmes et des minorités attaqués par les conservateurs et les extrêmes droites partout sur la planète. Libres de s’organiser et de manifester, sans craindre les violences, notamment policières, et l’oppression. Libres de respirer un air sain, de se nourrir sans s'empoisonner et à des prix accessibles. Libres de circuler sans craindre les contrôles d’identité discriminatoires. Libres de croire et de pratiquer sans risquer persécution et exclusion des espaces publics, éducatifs et culturels.
Nous, organisations de la société civile, travailleur·euses, paysan·nes et citoyen·nes engagé·es, marcherons le 28 septembre partout en France, dans tous les territoires, pour le respect des droits humains et du vivant, pour une écologie populaire, pour la justice sociale.
Cette mobilisation sera un point de départ. En octobre lors de l'examen du budget au Parlement, nous irons chercher l'argent là où il se concentre et exigerons que les pollueurs paient pour le chaos qu’ils ont causé et que les ultra-riches soient davantage taxés pour répondre aux urgences écologiques et sociales. En novembre, nous nous mobiliserons pour obtenir des décisions fortes à la COP30 de Belém. En décembre, nous rappellerons aux gouvernements l’urgence d’honorer les engagements pris dans le cadre de l'accord de Paris à l’occasion de ses dix ans. Lors des élections municipales, nous porterons fièrement les valeurs d'une écologie populaire, ancrée dans les territoires et socialement juste. Enfin localement, nous poursuivrons les luttes contre les grands projets inutiles et polluants, et pour un accès à l’eau équitable.
Partout, les résistances s’organisent et une conviction nous unit : la transition écologique, sociale et démocratique est non seulement nécessaire - elle est possible. Et elle adviendra.